Tous les vendredis, WeSportFR s’intéresse attentivement à un joueur de Premier League peu connu, peu médiatisé ou en devenir. Ce genre de joueur qui ne sera sûrement jamais élu lors du sondage Twitter pour le fameux « Focus on the MVP ». Que ce soit pour frimer auprès de vos collègues ou pour enrichir votre culture British, cette chronique est faite pour vous. Cette semaine, c’est Ademola Lookman qui est placé sous surveillance !

(talkSPORT)

Des débuts poussifs

Vous ne le connaissez peut-être pas encore, et c’est tout à fait normal. Né à Londres le 20 octobre 1997, Ademola Lookman a mis plusieurs années avant de redre l’élite du football anglais. Il fait ses débuts professionnels à l’âge de 18 ans avec Charlton Athletic, équipe de Championship (deuxième division), le 3 novembre 2015. Il joue une saison et demie avec son club formateur dont une moitié de saison en League One suite à la relégation du club. Ademola marque 10 buts, ce qui n’est pas flamboyant pour un attaquant. Mais déjà à l’époque son petit gabarit (1m74) et sa vivacité technique impressionnent. Et c’est Everton en janvier 2017 qui arrache la jeune pépite anglaise contre presque 10 millions d’euros et pour un contrat de quatre ans et demi.

Lors de son premier match avec les Toffees, il entre à la 90ème minute et marque le but du 4 à 0 contre Manchester City. Mais il n’arrive pas à confirmer et est prêté durant le mercato hivernal de la saison dernière en Bundesliga, au RB Leipzig pour six mois. Ses dirigeants auraient préféré qu’il soit prêté à Derby County en Championship mais le joueur en a voulu autrement. Il se sentait apte à évoluer dans un club du top 5 allemand. Et il a eu raison : en l’espace de cinq mois, le jeune ailier joue onze matchs et marque cinq buts, dont un but lors de son premier match. A l’issue de la saison, Leipzig est prêt à débourser 30 millions d’euros pour s’attacher les services de la pépite anglaise. Mais Everton voit son avenir tout tracé chez les bleus de Liverpool et le rappelle à la maison.

L'amour pour les Three Lions

Ademola Lookman est né en Angleterre de parents nigérians. Un choix de nationalité sportive s’est donc très vite posé puisqu’il est é professionnel assez jeune. Le dilemme a vite été résolu par Ademola : l’Angleterre, le pays où il a grandi. Il intègre donc la sélection anglaise U19, puis est champion du monde avec les U20. Aujourd’hui, et ce depuis septembre 2017, il fait partie des espoirs anglais, les U21. Aux côtés de joueurs comme Calvert-Lewin (Everton aussi) ou Solanke (Liverpool), il incarne les espoirs du football anglais : la génération qui ramènera peut-être enfin un titre pour les Three Lions.

(Royal Blue Mersey)

L'année de l'explosion ?

Cette saison, les fans de Premier League découvrent ou redécouvrent ce joueur atypique même si on ne l’a pas encore vu avant la 60ème minute d’un match. Il compte six entrées en jeu cette saison et une titularisation en League Cup. Mais son temps de jeu grandit et se systématise ces dernières semaines.

Lors des trois derniers matchs, il a remplacé Bernard, à chaque fois à l’heure de jeu. Et pour cause : l’ailier gauche brésilien déçoit de plus en plus, est trop irrégulier et n’arrive pas à être décisif. C’est tout le contraire de Lookman qui fait des entrées en jeu très remarquées. En témoigne le match contre Crystal Palace où son entrée dans les dix dernières minutes débloque un match fermé (score final 2-0) ou sa récente prestation face à Chelsea où il a contribué au très beau match nul à Stamford Bridge en faisant parler sa technique et sa vitesse déconcertante. Nul doute que dans les semaines qui suivent, il devrait prendre de plus en plus d’importance dans cet effectif très fourni et de grande qualité d’Everton.

C’est en quelque sorte le pari de WeSportFR, celui dont on vous aura parlé avant qu’il ne devienne un grand de ce championnat. Il aura l’occasion de nous donner raison ce samedi à 16h contre la faible équipe de Cardiff, en espérant que Marco Silva lui donne sa chance. Une chose est sure : il est désormais sous notre surveillance.

Crédits de la photo de couverture: Royal Blue Mersey

@TheoPutavy