Deux changements de pneus seront requis pour les pilotes lors du Grand Prix de Formule 1 de Monaco 2025 ce dimanche. Cette nouvelle règle va-t-elle réellement rendre la course plus palpitante ? 

« Ce n’est pas de la course », avait pesté Max Verstappen après le Grand Prix de Monaco 2023. Une déclaration qui illustre parfaitement ce qu'est devenu le week-end à Monaco : la séance de qualifications est sans conteste la plus spectaculaire de l'année, mais la course du dimanche est particulièrement ennuyeuse en raison des déements quasi impossibles dans les rues étroites et sinueuses de Monte-Carlo.

L'année dernière, un accident spectaculaire au départ entre une Haas et Sergio Pérez avait contraint les commissaires à sortir le drapeau rouge. Les pilotes avaient ainsi profité de changer leurs pneus sans perte de temps. Et compte tenu de la faible dégradation des pneus sur le circuit monégasque, ils ont pu rallier l’arrivée sans autre arrêt. Or, en Principauté, les ages aux stands représentent parfois la seule véritable chance pour les pilotes de gagner des positions. 

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Tout savoir sur la nouvelle règle du Grand Prix de Monaco 2025

Si le champagne coule à flot et les petits fours défilent dans les salons VIP, le Grand prix de Monaco est devenu la course la plus ennuyante de l'année. Consciente de ce problème, la FIA a réfléchi aux différentes façons de rendre la course plus attrayante.

Les organisateurs ont un temps pour essayer de modifier le tracé du circuit. Néanmoins, le projet est vite tombé à l'eau. À la place, les organisateurs du Grand Prix ont décidé d'instaurer la « règle des deux arrêts obligatoires ».

En réalité, cette appellation prête à confusion. La FIA ne demande pas deux arrêts systématiques, mais impose simplement l’utilisation d’au moins trois types de gommes différents pendant la course. Une précision essentielle, notamment si un drapeau rouge venait une nouvelle fois bouleverser les plans.

Lors d’une interruption, les écuries ont en effet le droit de changer de pneus sans conséquence en termes de stratégie. Cet « arrêt gratuit » laisse alors une seule intervention classique à prévoir pour se conformer au règlement. Le risque est donc réel : si le drapeau rouge intervient en début de course, toutes les voitures pourraient n’avoir besoin que d’un seul arrêt, rendant la nouvelle directive largement inefficace. Malgré tout, cela aurait au moins le mérite de forcer les équipes à revoir leurs habitudes, ce qui était l’une des motivations premières de la réforme.

La FIA a également anticipé certaines manœuvres rusées. Par exemple, un arrêt effectué à la fin du tour de formation ne sera pas validé. L’idée de certains ingénieurs, consistant à er par les stands avant le départ pour « cocher une case » stratégique, a été écartée. Désormais, pour qu’un train de pneus soit officiellement pris en compte, il faut commencer la course avec celui-ci, que ce soit depuis la grille ou la pitlane.