Axel Witsel, Mohamed Ali-Cho, Luis Sinisterra, Nuno Tavares, Jordan Veretout, Alexis Sanchez ou Paolo Dybala… la liste est longue et non exhaustive. Tous ces noms, ce sont ceux de joueurs, plus ou moins renommés, qui n'ont pas souhaité signer à l'Olympique de Marseille, pourtant qualifié pour la prochaine Ligue des Champions, cet été. Parfois en proie à des difficultés financières, le club Phocéen est surtout face à une réalité qui fait mal en 2022: l'OM fait bien moins rêver que par le é. 

Un mercato indigne d'une équipe LDC

Si les dirigeants Olympiens ont quelque peu accéléré ces dernières semaines au niveau des arrivées, le mercato laisse tout de même à désirer. En effet, si Chancel Mbemba, Samuel Gigot, Isaak Touré, Jonathan Clauss, et Luis Suarez sont arrivés, cela pose malgré tout quelques questions. Est-ce que l'OM s'est vraiment renforcé qualitativement? Le club Phocéen a perdu deux de ses meilleurs joueurs de la saison ée, à savoir Boubacar Kamara et William Saliba. Et force est de constater qu'à l'heure actuelle, aucun joueur de leur niveau n'est arrivé. Quelques noms sont toujours dans les tuyaux, à commencer par Jordan Veretout, pour qui l'OM fait le forcing. Mais il faudra bien plus. Pour viser une place sur le podium en Ligue 1 la saison prochaine, Marseille est armé. Mais pour éviter une nouvelle désillusion en Ligue des Champions en revanche..

La politique McCourt, un frein pour l'OM

D'autant plus que le propriétaire de l'OM a déclaré ne plus vouloir injecter de l'argent dans son club directement. Il faudra donc vendre avant de pouvoir acheter. Mais les joueurs bankables (Caleta-Car, Bamba Dieg) n'ont pas forcément envie de partir, d'autant plus qu'ils ont prouvé leur attachement au club. Sur un plan moral, forcer des joueurs à partir, où même annoncer vouloir ne plus investir peut faire peur, vue de l'extérieur. Qui aurait envie de se mettre dans un bourbier si jamais les choses tournaient mal? Car malgré tout, de l'argent, McCourt en a. Il a dépensé plus de 400M d'euros depuis qu'il a racheté le club en 2016. L'Américain veut simplement viser juste, et éviter les erreurs du é (Radojnic, Strootman, Luis Henrique). Il aura malheureusement sans doute besoin de mettre un petit peu plus d'argent sur la table s'il souhaite attirer du beau monde du coté de la Cannebière.

Les salaires, une idée reçue

L'exemple le plus marquant pour démontrer que seul l'aspect financier n'est pas l'unique fait qui empêche McCourt d'attirer un gros poisson se nomme Paulo Dybala. La Joya a divisé son salaire par deux, pour atteindre 3M€ net par an en signant à la Roma.. soit moins que Payet, Amavi, Milik ou Pau Lopez. L'Argentin aurait en plus eu l'occasion de disputer la Ligue des Champions. Mais il a préféré répondre favorablement à l'offre de la Louve, qui ne disputera pourtant que la Ligue Europa. Idem pour Alexis Sanchez, en perdition du coté de l'Inter. Avec l'arrivée de Lukaku, l'ancien de Manchester United va voir son temps de jeu réduit à néant et va donc tenter de s'offrir un dernier challenge. Pourquoi pas à l'OM? Il arriverait en tant que star dans une ville qui vit pour son club, qui se transcende, tout ce que le Chilien adore. Il serait la figure de proue d'un projet qui tient la route, et disputerait donc la plus prestigieuse des coupes d'Europe. Il serait lui aussi enclin à faire de gros efforts sur le plan salarial. Mais là encore, l'OM devrait se voir couper l'herbe sous le pied, bien que Pablo Longoria espère encore frapper fort.

Autre exemple marquant, celui d'Axel Witsel, en discussion avancée avec l'OM et qui dès que l'Atletico s'est positionné, a fait volte face. A niveau égal, Marseille ne peut plus lutter. Et c'est là que le bât blesse.

Un projet pour les jeunes? 

L'OM n'arrive plus forcément à attirer des superstars du ballon rond, et se penche donc sur la jeunesse. Les pistes concernant les futurs stars ont été nombreuses cet été : Ali-Cho ou Nuno Tavares ont par exemple été approché. Mais une fois encore, difficile pour le board Olympien de parvenir à ses fins. Ali-Cho a préféré s'exiler en Espagne tandis que le latéral d'Arsenal n'était pas très emballé à l'idée d'atterrir dans les Bouches du Rhône, préférant presque son statut de rempalçant du coté de Londres. De quoi interpeller une nouvelle fois quant à la puissance de frappe de l'OM sur le plan Européen.

Le mercato a eu du mal à se lancer du coté de l'Olympique de Marseille (entre autre à cause de la DNCG) mais depuis, Longoria et les siens tentent de s'activer. Malheureusement, si les recrues sont légions, l'apport des nouveaux arrivants laisse à désirer. L'OM aura-t-il les moyens d'éviter une nouvelle désillusion en Ligue des Champions? Rien n'est moins sûr. Il reste encore un mois au board Marseillais pour tenter d'être inventif afin de renforcer au mieux l'effectif.

Crédit photo: OM.net