Le début de saison de l'OGC Nice est compliqué, c'est un euphémisme de le dire. Avec une seule victoire en six journées de championnat et une difficile qualification en Ligue Europa Conférence, les Aiglons ont débuté de la pire des façons leur année. Pourtant, avec un mercato clinquant et un calendrier favorable (Clermont, Toulouse, Strasbourg, puis Monaco et Marseille à domicile), l'entame aurait dû être meilleure. Les matchs à venir, avant la trêve internationale fin septembre, seront déterminants.
Réception de Cologne, déplacement à Ajaccio puis à Belgrade, pour terminer par Angers à l'Allianz Riviera. Sur le papier, le calendrier Niçois avant la coupure est dans les cordes des hommes de Lucien Favre. Maintenant, au vu de l'entame de saison, rien ne sera évident, forcément. Mais Nice doit être en capacité de réagir, et vite, pour éviter de traîner comme un boulet le début de saison manqué.
Première mission, intégrer les recrues
On prévoyait l'enfer à Nice, qui allait se faire piller de tous les cotés. Au final, le mercato a été une réussite totale pour les sudistes. Oui, Benitez est parti libre, mais ça, Ineos et Rivière s'y étaient préparés depuis un moment. Au final, tout le reste a donc été du ressort du board Niçois, qui ne s'est séparé que des joueurs qu'il souhaitait. La preuve ? Jean-Clair Todibo est toujours là, tout comme Kephren Thuram, ardemment courtisé aux quatre coins de l'Europe, mais surtout du coté du PSG. Sont partis les seuls Amine Gouiri, dans un transfert-échange avec Laborde et Kasper Dolberg, prêté du coté de Séville. Pour le reste, Stengs et Claude-Maurice ont également été prêtés mais la majeure partie de l'effectif est donc rester la même.
Surtout, Nice s'est renforcé de manière exceptionnelle, sur le papier en tout cas. Défensivement tout d'abord, puisque Kasper Schmeichel, bien qu'il ne soit plus le Schmeichel de 2016 champion avec Leicester, est arrivé pour compenser le départ de Benitez. Nice n'a perdu aucun élément majeur en défense et a tout de même réussi une bonne pioche en recrutant Mattia Vitti, jeune pépite du football Italien, pour 13 millions d'euros tout de même.
Et quand on voit les noms qui sont arrivés au milieu de terrain et devant… Commençons par le commencement : Alexis Beka Beka, international espoir, a débarqué en provenance du Lokomotiv Moscou. Et il a déjà rentabilisé une partie des 12 millions que Nice a versé au club Russe: c'est lui, tout seul, comme un grand, qui a marqué le but qualificatif en barrage de Conférence League face à Tel-Aviv. Dans les derniers jours du mercato, Nice a frappé un grand coup en chipant un espoir du championnat à son voisin et rival, l'AS Monaco. Sofiane Diop arrive donc sur la promenade des Anglais pour quelques 22 millions d'euros. Mais tout bon connaisseur sait que Nice a peut-être flairé un énorme coup. Plus en odeur de sainteté du coté du Rocher depuis l'arrivée de Clément, Diop va déménager de quelques kilomètres pour espérer retrouver du temps de jeu. Du temps de jeu, c'est également ce qu'est venu chercher Nicolas Pépé, devenu indésirable du coté d'Arsenal. Un vrai crash industriel, à plus de 80 millions d'euros. L'Ivoirien est de retour en , sous forme de prêt, pour espérer se relancer.
Si Nice a donc pas mal dépensé, Rivière, son président, a également flairé quelques bonnes affaires. Deux grands noms du football Européen sont arrivés, libres de tout contrat : Aaron Ramsey, dont le salaire était devenu bien trop important pour les finances de la Juve, et Ross Barkley, débarqué à la fin de son contrat avec Chelsea. Deux renforts de taille qui, s'ils se remettent à niveau, emmèneront l'OGC Nice très haut à n'en pas douter.
Enfin, dernière recrue et non des moindres :Gaëtan Laborde, arrivé tout droit de Rennes pour reformer son duo explosif avec Andy Delort, qui a tant fait rêver la paillade Montpellieraine.
Nice s'est concocté un effectif XXL qui, sur le papier, peut totalement nourrir l'ambition de jouer le podium en fin de saison. Malheureusement, pour cela, il faudra se relancer en championnat et réussir à faire cohabiter tout ce petit monde. Les Aiglons n'ont pas le temps, et il faudra apprendre, vite.
Se relancer dès jeudi
Car dès cette semaine, les Niçois auront une belle affiche face à la plus belle équipe de leur groupe de Coupe d'Europe. En effet, le FC Cologne se déplace à l'Allianz Riviera. Pas une partie de plaisir, mais les Niçois ont les moyens de relever la tête après leur contre performance dans le derby face à Monaco. Les Allemands ont démarré leur championnat de manière très correcte et ont tout de même tenu en échec Leipzig, avant de s'imposer à Wolfsbourg 4-2 ce week-end. Même si sur le papier, Nice reste au dessus, il faudra le prouver sur le terrain.
La suite en championnat s'annonce un petit peu plus “douce”, bien qu'il n'y ait évidemment aucune rencontre facile. En se déplaçant à Ajaccio, bon dernier avec un seul petit point en six journées, puis en recevant Angers, avant dernier avec deux nuls et quatre défaites depuis l'entame, Nice aurait pu avoir plus compliqué. Les joueurs de Lucien Favre trouvent donc ici une belle occasion de faire un rapproché au classement. Car devant, mine de rien, les premiers foncent tête baissée. Paris, Marseille, Lens et Lyon n'ont laissé que des miettes à l'heure actuelle.
Enfin, une semaine après la réception de Cologne, il faudra également se coltiner un déplacement toujours épineux du coté de Belgrade. Le Partizan reste sur quatre victoires et trois nuls depuis son élimination en Ligue Europa face à l'AEK Arnaca et voudra a tout prix prouver qu'il méritait mieux que cette C4. Nice a les moyens de bien faire, reste maintenant à mettre tout cela en œuvre.
Lucien Favre doit trouver la clé. Le début de saison est compliqué, difficile. Mais Nice s'est donné les moyens de ses ambitions. L'OGCN doit trouver la clé et redresser la barre avant qu'il ne soit trop tard. les Aiglons ont quatre matchs avant la coupure pour tenter de relever la tête et redonner goût à une saison qui a tout pour être belle.
Crédit photo : RMC Sports